Pourquoi le choix des Eperviers, ses ambitions, les défis… Paulo Duarte à cœur ouvert

S’il a accepté devenir le patron des Eperviers, c’est que, dit-il, la Fédération togolaise de football (FTF) lui a présenté un projet qui l’a convaincu.Le Portugais est le successeur du Breton Claude Le Roy sur le banc des Eperviers. Encore sous contrat avec Premeiro d’Agosto, un club angolais basé à Lunda, le technicien de 52 ans ne prendra fonction qu’en août prochain, soit un mois avant l’entame des éliminatoires de la phase finale de la Coupe du monde, Qatar 2022.

« J’ai choisi le Togo parce que… »

Paulo Duarte, qui connait bien le continent pour y avoir entraîné plusieurs clubs et sélections nationales, est choisi par l’instance faîtière nationale pour prendre la place d’un certain Claude Le Roy. Celui-ci a démissionné quelques jours plutôt.
Le nouveau patron des Eperviers, dans une interview consultable sur sportnewsafrica, est revenu sur les raisons qui l’ont motivé à accepter ce défi.
« J’ai choisi le Togo parce qu’il m’a présenté un projet plus stable, un projet d’avenir et à long terme. Surtout quand il faut revoir la structure d’une équipe. Quand quelqu’un te fait confiance, ça te donne la force de t’engager. Le Togo mérite d’être au plus haut niveau (du football africain). C’est la victoire aussi qui fait rêver un pays dans le football. Être choisi, c’est le fruit de mon travail dans le continent qui a commencé en 2008. Être le premier choix pour orienter et travailler avec cette grande nation du football africain qui est le Togo, c’est une grande motivation pour moi. Un grand honneur », déclare le natif de Massarelos.

Mission

Dans un premier temps, il devra faire une tournée pour prendre langue avec les joueurs, discuter avec eux de ce qu’il compte faire et comment, convaincre les indécis. On sait que ce sera « une large consultation » en concertation avec son adjoint dans l’optique de « mieux faire connaissance » avec les internationaux.
Ensuite, Paulo Duarte assure qu’il va regarder dans le rétroviseur, « analyser » les causes de l’absence du Togo à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 2019 et celle de l’hiver prochain au Cameroun. Un exercice qui débouchera sur « un conclusion » devant lui permettre « de mettre un plan de travail » en place « pour que le Togo revienne rapidement dans le concert du football africain ».

D’ici son arrivée effective à Lomé, Paulo Duarte confie qu’il regardera plusieurs dizaines des matches des Eperviers avant de se faire une idée exacte de leurs forces et faiblesses, de glaner des « informations sur les anciens tout comme les nouveaux joueurs » afin de savoir comment composer son équipe.

Exigence

L’actuel coach de Primeiro d’Agosto insiste sur un autre point : le renouvellement de l’équipe. « On le fait pour préparer l’avenir. On va voir ce qu’on a et ce qui nous manque. Aussi appliquer mon style de jeu, mes modèles d’entraînement et imposer le maximum d’exigence et d’engagement à mes joueurs parce que je suis un entraîneur très exigeant ».
Avec lui, précise-t-il, ne viendront dans le nid des Eperviers que des joueurs capables de mouiller le maillot, donc les meilleurs du moment.

Il s’est en outre prononcé sur les adversaires du Togo dans la poule H des éliminatoires du prochain mondial composée du Congo, de la Namibie et du Sénégal. Bien que les Lions de la Teranga soient favoris, répète-t-il, parce que « c’est une grande équipe africaine » composée de meilleurs joueurs notamment Sadio Mané de Liverpool, il y a de place pour tout le monde, convaincu qu’« aujourd’hui, on ne peut dire qu’une équipe est plus forte que l’autre ».
« On va aller chercher des résultats positifs dans l’ensemble des matches. À la fin, on va faire l’addition. Pour gagner des matchs, il faut jouer avec beaucoup d’engagement. Seule la qualité seule ne suffit pas. Les joueurs doivent donner leur vie pour la patrie », lance-t-il aux Eperviers.

 

Fabrice Kossivi